La myoclonie chez le nourrisson : quels sont les signes qui ne trompent pas ?


Vous observez des mouvements inquiétants chez votre nourrisson pendant son sommeil et vous pensez que ces troubles sont dus à la myoclonie ? Vous avez peut-être raison, mais vous n’avez pas à vous inquiéter. En effet, durant les trois premiers mois, les nouveau-nés bougent beaucoup en dormant. Ils agitent les jambes, étirent les bras ou lèvent la tête. Ces agitations musculaires sont appelées la myoclonie du sommeil. Elles sont naturelles et ne durent pas plus de vingt secondes. Dans cet article, nous irons plus en détail.

Qu’est-ce qu’une myoclonie ?

Les myoclonies correspondent à de brèves secousses musculaires qui entraînent des mouvements involontaires, soudains et brusques. Elles peuvent survenir de façon spontanée ou survenir en réaction à un stimulus tel qu’un bruit ou un flash de lumière. Les secousses peuvent survenir au niveau d’un seul muscle ou toucher un groupe musculaire. La myoclonie chez l’enfant, c’est-à-dire chez le nouveau-né et le nourrisson, survient au cours du sommeil agité ou calme et elle est provoquée ou exagérée par les stimuli tactiles ou proprioceptifs. Elle peut exister chez des nouveau-nés tout à fait normaux, mais elle est plus fréquente, plus intense et peut poser un problème qui sera diagnostiqué chez certains enfants.

Les signes qui ne trompent pas

D’après les spécialistes, les signes qui montrent l’apparition de la myoclonie proviennent du système nerveux central pendant le sommeil REM, qu’on appelle également le sommeil paradoxal. C’est la phase du cycle où le sommeil est le plus profond. L’enfant bouge beaucoup en dormant. Il agite les jambes, étire les bras ou lève la tête. Cependant, certains experts pensent que les vibrations que les bébés ressentent quand on les berce ou qu’on marche, favorisent l’apparition de la myoclonie. C’est pour cette raison qu’il vaut donc mieux éviter de le faire. Notez qu’il s’agit d’un trouble du sommeil très courant chez les bébés, qui disparaît à mesure qu’ils grandissent.

Classification de la myoclonie

La myoclonie peut toucher les enfants comme les adultes. À cet effet, il en existe plusieurs et elles peuvent être classées en fonction du site d’origine. Ceci est important en ce sens qu’elle permet de choisir le traitement le plus efficace. Ainsi, on a :

  • La myoclonie corticale qui est associée à des lésions du cortex cérébral ou à l’épilepsie. Les secousses peuvent être moins évidentes au repos, mais sont aggravées pendant l’action motrice.
  • La myoclonie sous-corticale qui est associée à des troubles des noyaux gris centraux. Elle est similaire au myoclonus cortical.
  • La myoclonie réticulaire, provient du tronc cérébral. Elle est similaire à l’hyperexplexie, mais survient souvent spontanément et est plus susceptible d’être déclenchée par le fait de toucher les membres distaux plutôt que la tête, le visage et/ou la partie supérieure du thorax.
  • La myoclonie périphérique, résulte de lésions des nerfs périphériques, des racines nerveuses ou des plexus. Elle se manifeste par des secousses rythmiques ou semi-rythmiques.